Comment être persistant sans crisper : 4 techniques

Parfois, dans la vie, il faut savoir insister car le jeu en vaut la chandelle
Si vous n’apprenez pas à insister sans être lourd, votre peur du rejet va vous priver d’énormément d’opportunités.
Dans cet article, je vais vous partager 4 formulations pour insister, sans être lourd dans votre quotidien.

Certaines cultures, notamment chez les anglo-saxons, et particulièrement aux Etats-Unis voient d’un bon œil les audacieux qui persistent après un échec et qui savent insister, après un premier refus. On aimerait croire que nous sommes des êtres parfaitement rationnels et que nous prenons les meilleures décisions en pesant les pours et les contres d’une situation. Le motif qui pousse une personne à accepter ou refuser une proposition peut parfois être irrationnel. Et porter davantage sur la forme de la proposition plus que sur le fond.
C’est pourquoi vous devez vous appliquer sur la forme de votre demande pour mettre toutes les chances de votre côté.

Savoir insister sans crisper peut être très utile.
Cela demande : 1. Une bonne estime de soi, car vous devez vous sentir légitime pour insister ; 2. De l’intelligence sociale, car vous devez être capable de vous mettre à la place de votre interlocuteur et trouver la bonne formulation ; 3. Et de l’audace, car peu de gens osent.

1. Faire disparaître la gêne

Quand une personne insiste avec lourdeur, une énorme chape de gêne apparaît dans la pièce. L’atmosphère devient pesante.
Et quelle est la principale caractéristique d’une personne lourde ? C’est bien souvent qu’elle ne s’en rend pas compte

Par exemple, et on a déjà tous vécu ça : Une personne qui parle très fort dans un endroit calme, tout le monde peut entendre ce qu’il dit et il ne se rend pas compte de l’inconfort qu’il génère chez les autres. C’est pour cela que quand on veut insister, il faut montrer que l’on a conscience de la nature inconfortable de la démarche.

Ma première phrase est assez générale et fonctionne dans beaucoup de situations : « Je me permets d’insister car… ».
Je me permet d’insister montre que vous avez assez d’intelligence sociale pour comprendre que ce que vous vous apprêtez à faire peut passer pour de l’insistance. C’est un peu comme la métaphore de l’éléphant dans la pièce. Une fois que vous l’avez nommé, il disparaît. Avec cette phrase vous mettez le doigt sur ce qui peut potentiellement créer de la gêne, de l’embarras.
Ici le “car” est également important car il fait passer le message que vous avez une bonne raison d’insister.
C’est une formulation simple mais le fait de verbaliser ainsi votre désir montre que vous avez compris que votre demande pouvait gêner votre interlocuteur et qu’elle vous tient à cœur. Simple, mais efficace.

2. Qualifier votre interlocuteur

« Aurais-tu la gentillesse de/l’amabilité de … »
L’utilisation du conditionnel est importante, c’est le temps par excellence pour formuler une demande avec politesse. Vous mettez votre interlocuteur dans une position où, s’il venait à refuser votre requête, nierait implicitement être doté d’une de ces qualités : la gentillesse et l’amabilité
Vous vantez les qualités de votre interlocuteur et vous l’invitez à accéder à votre requête, acte par lequel il prouve sa valeur. Vous pouvez remplacer ces deux mots par n’importe quelle qualité qui fonctionne dans la situation

Par exemple “aurais-tu la patience de …” si vous faites répéter quelque chose que vous avez mal compris.
Ou encore “aurais-tu le courage de…” si vous demandez à quelqu’un de faire quelque chose de courageux pour vous. Vous avez compris l’idée

3. Faire preuve d’empathie

Maintenant, on va monter d’un cran. Les deux prochaines phrases peuvent s’appliquer dans des situations un peu plus tendues, voir conflictuelles. Vous avez un vif échange avec quelqu’un et vous sentez qu’il campe sur ses positions et qu’il n’est pas enclin à la coopération. Dans ces conditions, inutile d’insister ou de demander quoi que ce soit sans avoir apaisé l’interaction au préalable. Ce que vous devez faire pour désamorcer une telle situation, c’est de faire preuve d’empathie avec la personne. C’est le processus émotionnel par lequel vous allez montrer à la personne que vous êtes, dans l’instant, capable de comprendre son ressenti

Pour cela, dites : « Je comprends ton point de vue/ à ta place je penserais pareil… » puis récapitulez simplement les arguments, le point de vue ou les éventuels points de blocages de votre interlocuteur. Une fois que vous avez fait ce pas en avant, vous pourrez reformuler votre demande. Ainsi, vous ne dites pas à votre interlocuteur qu’il a tort de refuser, simplement qu’il a toutes les raisons d’accepter et cela fait une énorme différence.

4. Faire un compromis

Je vais vous partager une arme secrète, la phrase qui vous sortira peut être d’une situation inextricable.
Il peut arriver que votre interlocuteur ne soit pas prêt à accepter votre demande sous vos conditions et parfois la meilleure façon d’obtenir gain de cause c’est de proposer un compromis. Pour cela, vous pouvez dire « Je suis prêt à faire ceci si… ». C’est une méthode très efficace mais elle demande un investissement de votre part.
Cela montre que vous êtes prêts à lâcher du lest et surtout que vous êtes prêt à mettre quelque chose sur la table et à vous investir personnellement pour arriver à vos fins.

Par exemple : Vous voulez acheter votre premier bien immobilier, la personne vous en propose un certain prix et plutôt que de négocier ce prix vers la baisse, vous pouvez lui demander « Je suis prêt à l’acheter à ce prix, bien que je le trouve un peu élevé pour le bien, si vous laissez une partie des meubles ». Ce n’est qu’un exemple mais vous pouvez appliquer cette tactique dans plein de situations.
Evidemment, ce que vous proposez doit être à la hauteur de l’enjeu mais pour moi le compromis c’est réellement la façon la plus efficace de persister.

J’espère que vous saurez appliquer ces conseils dans votre quotidien