Comment éviter de créer de la gêne : 4 erreurs

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Aisance sociale

Comment éviter de créer de la gêne : 4 erreurs

Comment expliquer l’animosité que certaines personnes suscitent ? Apprenez à capter la bienveillance des autres en évitant ces comportements qui rendent quiconque insupportable. Avez-vous déjà remarqué à quel point, certaines personnes parviennent à être gênantes… instantanément ? Elles arrivent quelque part. Elles n’ont même pas encore commencé à parler. Mais en quelques secondes, elles se sont déjà mis tout le monde à dos.

La raison est simple, elle n’est pas nouvelle et je vais vous l’expliquer, car savoir se faire aimer est avant tout une méthode.Des chercheurs de l’université de Princeton ont étudié le sujet. Il faut en moyenne 7 secondes pour se faire un avis sur une personne. 7 secondes, ça peut paraître court, mais en réalité c’est largement suffisant pour se faire détester ou adorer.
Les orateurs latins – comme Cicéron – appelaient ça “la captatio benevolentiae« , littéralement la captation de bienveillance.
C’est un procédé rhétorique qui permet de nouer un lien direct avec l’auditeur. Et d’attirer sa sympathie… Et certains en sont totalement dénués.
Je vous propose qu’on décortique 4 erreurs typiques ensemble.

Erreur n°1 : toujours interpréter négativement les situations ambiguës

C’est une erreur assez subtile, mais je suis sûr qu’elle va vous parler. Vous avez sûrement déjà vécu un moment comme celui-là.
Vous échangez avec quelques amis et l’un d’eux fait un sous-entendu ou exprime une idée de manière un peu floue… Et immédiatement, l’un de vos amis le prend comme une attaque et réagit de manière agressive.

Voici un exemple similaire avec l’actrice Brie Larson dans une vidéo qu’elle a tournée lors d’une collaboration avec Google. Les invités doivent réagir aux requêtes des internautes à leur sujet. C’est typiquement un exercice où il faut savoir manier l’autodérision. Que s’est-il passé ? Pourquoi Brie Larson est-elle devenue antipathique ? Tout simplement, parce qu’elle a interprété de manière négative une situation qui à l’origine était neutre ou simplement destinée à lui permettre d’être drôle.
En quelques secondes, on comprend qu’elle est le genre de personnes à voir le verre à moitié vide et à devenir facilement agressive. Et c’est ce penchant pour la négativité que nous analysons en quelques secondes, qui nous la rend désagréable… comme en témoigne le nombre de “dislikes” sous la vidéo.

Mon conseil pour vous faire aimer : laissez le bénéfice du doute aux personnes et aux situations. Ne partez pas au quart de tour dès que vous croyez percevoir l’ombre d’une attaque. Car ça n’en est peut-être pas une. 

Bref, ne soyez pas perpétuellement sur la défensive.

Erreur 2 – décharger toute sa négativité gratuitement

Une personne qui envoie des signaux comme la peur, la colère ou le manque d’empathie, va immédiatement créer un sentiment d’antipathie naturelle totalement instinctif.

Je vais vous le montrer avec l’extrait qui est dans la continuité du précédent.
I
ci, il s’agit du chanteur Michel Sardou qui se fait interviewer pour RTL. Remarquez que la journaliste, qui connaît sûrement déjà le personnage ou a perçu chez lui l’envie d’en découdre, lui tend une perche en lui posant une question déjà orientée. Elle tente de susciter le show off qui va suivre. Et ça ne rate pas.
Michel Sardou s’engouffre littéralement dans la brèche et décharge un flot de frustration et de regret sur à peu près tout et tout le monde. Prenez le temps d’observer sa posture. Tassé sur lui-même… Il garde son manteau et ses lunettes de soleil, ce qui envoie le signal qu’il est déjà prêt à partir et n’a pas spécialement envie de prendre le temps de discuter
Et que dit-il exactement ?
“Rappelez-vous les années 1970-1990, on avait le droit de fumer, on faisait l’amour, on roulait vite.”
Ce qu’il regrette, ce sont en réalité des choses qu’
il est toujours possible de faire. La très grande frustration dont il témoigne en ouverture de l’interview n’a en réalité aucun objet.

Erreur 3 – chercher par tous les moyens à rester au centre de l’attention

Il y a un troisième comportement qui suscite une antipathie naturelle extrêmement forte.  C’est le fait de chercher à capter l’attention sur soi à tout prix.

Pourquoi ? Parce que cela démontre un manque d’empathie et de capacité d’écoute. La personne qui agit de cette manière semble littéralement enfermée à l’intérieur d’elle-même, et incapable de s’ouvrir ou de percevoir ce qui se passe autour.

Voyons l’extrait suivant, d’une interview de l’acteur James Franco et de son petit frère. À cet instant de l’interview, James Franco parle déjà depuis un long moment. Son petit frère, à côté de lui, est dans une position corporelle plutôt soumise. Regardez, il a vraiment l’air tout petit. Et il n’a pas dit un seul mot.
Le journaliste décide de lui donner la parole, à lui, en particulier. Et que se passe-t-il ? Je suis sûr que votre cerveau a instinctivement capté les mêmes signaux que le mien. En une seconde, James Franco coupe la parole à son frère qui a un petit geste de résignation qui semble vouloir dire “c’est pas grave, j’ai l’habitude”. La superstar James Franco est incapable de laisser son petit frère lui “voler la vedette” ne serait-ce que pour une question. Il monopolise littéralement l’attention du journaliste et il domine tellement son petit frère, que les personnes qui assistent à l’échange entrent en empathie avec ce dernier.
On a immédiatement envie d’intervenir : “mais laisse-le parler bordel”. Le sentiment d’injustice que l’on ressent crée instantanément une antipathie envers James Franco.

Être dans une position d’écoute et d’attention active est une grande qualité que possède les personnes qui sont appréciées. Elles savent réellement être présentes et se montrer disponibles.
Mon conseil : écoutez vraiment ce que l’on vous dit. Soyez tout entier dédié à la personne qui vous parle. Vous ne paraîtrez pas effacé tant que vous êtes présent avec votre interlocuteur et en lien avec lui.

Erreur 4 –  imposer ses convictions à tous 

Une quatrième et dernière erreur… et non des moindres.
Ce sont les fameuses “unsolicited opinions”. 

Dans l’interview suivante, l’acteur Tom Cruise réagit au fait que l’actrice Brooke Shield ait expliqué avoir traité sa dépression post-partum grâce à des antidépresseurs. Tom Cruise débute à la manière de Michel Sardou. Il porte d’emblée un jugement définitif. “I’ve never agreed with psyhiatrie. Ever.” Mais il va plus loin que ça. Il va commencer à attaquer le journaliste et Brooke Shield pour leurs comportements qu’il juge irresponsables.
Pendant quatre minutes, il va répéter que lui sait et que Brooke Shield et le journaliste ignorent tout du sujet. “You don’t know and I do.
À l’époque, cette interview avait choqué et même nuit à Tom Cruise qui avait dû présenter ses excuses à Brooke Shield.
Mais au-delà même du fond de l’interview, que voit-on ? Une personne qui impose son opinion sans ménagement et de manière radicaleTom Cruise donne ici un avis extérieur extrêmement tranché sur une situation très personnelle et intime. En expliquant avoir pris des antidépresseurs, Brooke Shield montre une forme de vulnérabilité. C’est un comportement qui normalement appelle une réponse empathique. Tom Cruise démontre ici un total manque d’empathie. Il plaque un discours théorique, “j’ai lu des études” “je me suis renseigné sur le sujet” et ses convictions sur une situation délicate et personnelle.

Ne cherchez pas à expliquer à tout prix ce que vous croyez savoir, ou votre théorie sur un sujet dans ce genre de situation. Privilégiez toujours l’écoute active et l’empathie. 

 

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