Sortir d’une situation embarrassante à son avantage
Sortir d’une situation embarrassante à son avantage
Apprenez à sortir d‘une situation embarrassante à votre avantage en adoptant ces stratégies simples. Découvrez comment maintenir le contrôle de la situation et rester calme et confiant dans des situations délicates.Pourquoi on a l’impression qu’il faut absolument éviter toute situation embarrassante ? Dès l’enfance, on nous a appris à bien nous tenir. C’est ce fameux “sois parfait”. Nos parents, lorsque l’on devient responsable, inscrivent inconsciemment cette injonction dans notre esprit et qui va influencer notre comportement et notre façon de communiquer.
Ça va se prolonger, et on va retrouver par la suite ces injonctions tacites dans le domaine personnel (ses relations de couple par exemple), social et professionnel. Ce qui sera difficile pour nous, une fois adultes, ce sera de s’accepter. Et ça, personne ne nous l’a appris.
Pourtant les situations gênantes peuvent devenir un pilier dans votre construction personnelle. On ne peut pas toujours les éviter mais on peut les utiliser à notre avantage et nous en tirer avec grâce.
Vous pouvez regarder cet article en vidéo, ce qui est plus pratique pour voir les différents extraits dont il est question :
L’embarras peut devenir une force quand on arrive à l’assumer
Ce n’est pas toujours évident. On exhibe volontiers nos talents quand on cherche à cacher à tout prix nos maladresses. ça nous effraie de ne pas nous conduire comme il faut ou de pas dire ce qui convient…
Dans cet extrait, l’humoriste Alexandra Pizzagalli crée un malaise sur le plateau et la régie de France 2 décidera d’interrompre brusquement sa chronique en envoyant une page de publicité. Alexandra, à cause de son prompteur, perd pied et pourtant, elle est humoriste professionnelle !
Pourquoi n’a-t-elle pas pointé du doigt ce qui n’allait pas ? Quand vous nommez la chose dans une situation embarrassante, tout de suite, la tension redescend. Connaissez-vous l’expression Il y a un éléphant dans la pièce. Une façon de dire qu’il y a un sujet dont personne ne veut parler et qui est pourtant évident… ça arrive souvent quand il y a un malaise. Pourquoi on n’en parle pas ? Parce que ça nous rend inconfortables. En désamorçant une situation gênante, vous tirez là une force incroyable. Il y a une importance dans le fait de placer une parole. Le but est de verbaliser la situation. Une fois la situation verbalisée, on reprend notre conversation, et on verra, à notre grande surprise, que ça va se faire sans soucis, sans effort. On se sent libéré.
Acceptez le risque de la maladresse
Une situation de gêne que vous vivez ne restera pas gravée dans le marbre. L’embarras ressenti est de courte durée. Nous pensons, à tort, que les gens vont se focaliser sur nous, s’en souvenir longtemps et évoquer cette situation sans arrêt.
En fait, plus vous en faites cas, plus l’embarras ressenti perdure.
Cette honte que l’on ressent et qui va durer des mois, voire des années, est liée à un biais cognitif appelé “effet de projecteur”, ou “spotlight effect” en anglais. Comme son nom l’indique, il désigne l’impression qu’un projecteur est braqué sur nous. Cet effet de projecteur a été observé et démontré par les psychologues américains Thomas Gilovich et Kenneth Savitsky en 1999. Dans leur expérience, des étudiants devaient interagir avec un groupe de pairs en portant un t-shirt à l’effigie de Barry Manilow (le chanteur de “Copacabana”, considéré comme assez ringard). Ensuite, on leur demandait combien de personnes avaient, à leur avis, remarqué leur t-shirt : l’estimation était d’un élève sur deux, alors qu’en réalité moins d’un quart l’avaient remarqué. Quand on n’est pas à notre avantage, notre anxiété sociale s’accroit, et on a l’impression que tout le monde perçoit notre malaise.
Apprenez à accepter l’erreur. Vous pouvez bien sûr approuver les remarques qui vous seront faite dans une situation professionnelle par exemple et en prendre note, sans pour autant que cela devienne une torture morale. Vous n’avez pas à culpabiliser pour un moment où vous avez perdu le contrôle.
Dans cet autre extrait, il y a cet énorme rire de Jean Dujardin et Gilles Lellouche. Ils n’arrivent pas à garder leur sérieux, après que Gilles Lellouche ait utilisé l’expression: « Bigger than life ». Jean Dujardin est complètement affalé sur le canapé, explosé de rire.
En rigolant de leur propre bêtise, ils apparaissent quelque part plus forts et sincères dans leurs émotions. ça rapproche du public, ça crée une connexion.
Pour vous libérer de tout reproche, vous allez vous dire que vous ne pouvez pas toujours donner le meilleur de vous-même. Acceptez d’être parfois fatigué, imprécis, pas préparé… Si vous sentez justement que vous êtes la personne qui n’arrive jamais à lâcher prise, faites cet exercice lors d’une pause : coloriez en dehors des lignes d’un dessin.
N’ayez pas peur du ridicule
J’aime dans cette vidéo la sincérité de les réponse des acteurs, quitte à ce que ça frise parfois le ridule (cf extrait).
François Civil est infantilisé maladroitement par le journaliste, étant à côté de deux grands acteurs qui ont fait leurs preuves à l’international : Omar Sy et Mathieu Kassovitz. Au lieu de se vexer, il va plutôt adopter une posture comique, ce qui va jouer à son avantage. Il montre bien que ça ne le tue pas cette dérision et par là, donne une vision plus grande de lui-même, plus crâne. Il sait qu’il incarne un nouvel espoir, une nouvelle génération. Soyez ridicules ! C’est le meilleur moyen de se prouver que ça ne tue pas.
Derrière le ridicule, on trouve souvent l’audace et l’indépendance d’esprit. Quand quelque chose ne se passe pas comme prévu, n’hésitez pas à être le premier à en rire. Ça montre tout votre sentiment de sécurité, de confiance. On capte davantage l’attention.
Quand on se sent longtemps mal à l’aise à propos d’une situation, cela traduit nos propres insécurités. Ce sont nos insécurités qui nous font nous sentir mal. Rappelez-vous que ce n’est pas grave de vivre une situation qui ne vous met pas à votre avantage et que c’est oppressant de savoir tout le temps quoi dire, quoi faire.