4 phrases pour déstabiliser une personne dominante
4 phrases pour déstabiliser une personne dominante
Ca vous est surement arrivé d’être confronté à des individus qui essayent d’instaurer un rapport de force avec vous.
Ce sont des gens qui sont souvent naturellement dominants. Ils se sentent le mieux quand ils sont dans l’offensive.
Et ce qui les rend si efficaces, c’est qu’en général, ce sont des personnes qui ne laissent pas déstabiliser facilement.
La plus grosse erreur que vous puissiez faire, c’est de les attaquer frontalement. Elles savent souvent comment réagir face à des attaques classiques.
Donc si vous foncez tête baissée vous risquez de perdre la face. En réalité, votre meilleure arme quand vous êtes dans une situation où quelqu’un essaye de vous dominer, c’est la contre-attaque.
Dans cette vidéo je vais vous donner 4 phrases concrètes pour déstabiliser une personne dominante.
1. Désamorcez les tentatives de domination
Si vous avez déjà été dans une situation où quelqu’un a essayé de vous dominer, vous avez remarqué que ça passe souvent au début par du non-verbal.
Quelqu’un qui va vous toucher de manière inappropriée par exemple, qui va vous tapoter la main pendant une poignée de main, ou qui va mettre un bras autour de votre épaule de manière faussement amicale.
Si ça vous arrive, ne faites surtout pas l’erreur de partir au quart de tour.
Ca va donner l’occasion à la personne en face de vous ridiculiser en faisant remarquer à tout le monde que vous êtes nerveux ou que vous sur-réagissez.
Moi je vous conseille de réagir en 2 paliers.
Déjà, premier palier :
c’est important que vous restiez calme tout en signalant que vous ne comptez pas être passif.
Une chose que vous pouvez faire pour envoyer ce signal, c’est répliquer ce que la personne vient de vous faire, mais avec bienveillance.
Donc si elle vous passe le bras autour de l’épaule, vous passez le bras autour du sien avec un grand sourire, vous lui tapotez le bras et ensuite vous enlevez sa main de votre épaule. Même chose dans le cas d’une poignée de main, vous pouvez la regarder droit dans les yeux avec un sourire sincère, et faire le même geste qu’elle.
Ca va faire office de premier avertissement : votre adversaire est prévenu que ses prochaines offensives seront suivies d’une réaction ferme de votre part.
Dans la plupart des cas, vos bonnes intentions vont suffire à désamorcer la situation.
Mais évidemment, ça ne marche pas toujours et parfois la personne persiste.
Dans ce cas, vous passez au 2e palier : vous pouvez par exemple utiliser une phrase comme « Dis-moi, tu es particulièrement tactile aujourd’hui » en retirant son bras de votre épaule.
En tout cas les mots d’ordre que vous devez avoir en tête quand vous réagissez sont : politesse, fermeté et humour.
2. Ne laissez jamais quelqu’un vous imposer un ultimatum
Une autre situation qu’on a tous et toutes déjà vécue, c’est quand quelqu’un essaye de vous dominer en vous forçant à prendre une décision.
Ca peut arriver au travail comme dans votre couple : vous êtes face à quelqu’un qui vous met face à un ultimatum.
Par exemple, un cas typique, c’est un recruteur qui vous fait une offre d’emploi et qui vous met un coup de pression en vous forçant à donner une réponse sur le champ.
Ou votre boss qui vous impose un projet en vous laissant 3 secondes pour dire oui ou non.
Si vous ne réagissez pas, vous allez être piégé pour 2 raisons :
- Déjà, vous êtes pris par surprise et vous n’avez pas le temps de réfléchir
- Ensuite, c’est la personne en face qui a fixé les 2 options.
Vous vous retrouvez à choisir entre seulement 2 options alors qu’il y en a d’autres, mais elles ont été exclues par la personne qui a fixé les termes de l’ultimatum.
Dans cette situation, vous ne devez surtout pas vous laisser aller à donner une réponse hâtive.
Vous pouvez dire quelque chose comme « Je vous remercie pour cette superbe opportunité, je vais étudier les termes attentivement et je reviens vers vous demain après-midi ».
Si ça ne fonctionne pas et que la personne en face de vous insiste, vous allez devoir monter en fermeté.
Je vous conseille de regarder la personne droit dans les yeux avec un sourire et de lui dire:
« Je comprends absolument, mais je me laisse toujours le temps de réfléchir avant une décision importante. Je reviens vers vous demain à 14h et je serai ravi d’en discuter avec vous. »
En faisant ce détour personnel, vous allez faire d’une pierre 2 coups :
- Déjà vous vous laissez le temps de réfléchir et de renégocier les termes de l’ultimatum sans accuser la personne en face
- Ensuite vous affirmez vos limites pour toutes les prochaines interactions avec cette personne.
3. Ne laissez passer aucune insinuation
Quelqu’un peut aussi vous dominer en lançant des insinuations contre vous. Ne les laissez pas passer.
La première manière dont vous pouvez répondre, c’est de mettre en avant le fait que vous avez saisi l’insinuation et que vous comptez y répondre.
Vous pouvez voir des exemples dans ce débat de 2017 entre les candidats à la présidentielles : ici.
Macron prononce à deux reprises la phrase « Ah, je crois que c’est pour moi » avec humour, avant de répondre de manière plus sérieuse.
Vous pouvez réutiliser cette phrase quand quelqu’un insinue quelque chose sur vous en public. Ca va vous permettre de crever l’abcès et de démontrer votre courage.
Mais parfois, l’attaque peut être encore plus frontale.
Vous aviez surement remarqué de nombreux exemples dans le débat de l’entre deux tour en 2017, mais on va s’attarder sur les premiers mots de Marine Le Pen et la manière dont Macron a répondu.
Là, Le Pen s’affirme en escaladant directement la situation et en essayant de dominer Macron. Il répond avec la phrase : « je ne vais pas vous dire : XYZ parce que ça ne m’intéresse pas. Moi ce qui m’intéresse c’est XYZ»
Le fait de commencer une réponse en disant « je ne vais pas te dire que » ou « je ne vais pas mentionner le fait que », c’est une figure de style qui s’appelle la prétérition.
C’est une figure de style qui extrêmement efficace face à quelqu’un qui essaye de vous dominer parce qu’elle ouvre la voie à une contre-attaque.
Mais surtout elle va vous permettre de vous élever, et vous allez être perçu comme étant au-dessus du débat.
4. Tournez-la en ridicule
Parfois ça arrive que quelqu’un vous attaque frontalement en vous posant une question à charge par exemple. On va regarder ensemble un échange très musclé entre d’un côté Ben Shapiro, qui est un commentateur étatsunien conservateur, et de l’autre, un journaliste à la BBC.
Dans cet extrait, vous allez voir Shapiro essayer de dominer le journaliste en l’accusant d’être de gauche. Regardez la manière dont le journaliste arrive à se défendre.
« Mr Shapiro, if only you knew how ridiculous that statement is you wouldn’t have said it. Let’s move on.”.
Vous pouvez réutiliser cette phrase quasiment telle quelle si vous devez répondre à une attaque frontale. « Si t’étais rendu compte à quel point ce que tu viens de dire est ridicule, tu ne l’aurais jamais dit. »
C’est une phrase très efficace parce qu’elle contre-attaque en fermant directement la parenthèse sans laisser à Shapiro le temps de répondre.
Ca a participé à retourner le public contre Shapiro et à positionner le journaliste comme quelqu’un de calme et de nuancé.
C’est un excellent exemple de la manière dont votre calme et votre détachement peuvent déstabiliser quelqu’un qui essaye de vous dominer.
Et d’ailleurs à la fin Shapiro va être tellement déstabilisé qu’il quitte le plateau au milieu de l’interview.
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Normalement cet article devrait vous aider à y voir plus clair et à être ferme face à des personnes dominantes.
Ce que je vous conseille plus généralement, c’est d’évaluer si une situation relève de domination frontale ou non frontale, et d’ajuster vos outils en fonction.
En cas de domination non frontale, vous diffusez avec politesse mais en étant ferme.
En cas de domination frontale, donnez la chance à la personne qui vous attaque de faire marche arrière en utilisant l’humour une fois, et si elle ne comprend pas, vous pouvez y aller et contre-attaquer.
Dosso mamadou
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Tonye Alain
Je vous remercie celà ma beaucoup inspiré car pour moi je suis de nature timide et acouse de celà je l’aise passer beaucoup de choses et parfois des choses je ne devrais pas
Gaël Kapimo
Merci, j’ai manqué quelques détails et c’est vous qui viennent completer ça.
Cantot
Ma contre attaque,je l ai trouvée …
philippe
Merci pour ces conseils qui vont grandement me servir. Que lire pour approfondir ?
Yann Piette
Il y a le classique « 48 lois du pouvoir de Robert Green » mais je vais préparer un article sur le sujet (liste de lecture). Sinon de façon plus spécifique tu peux regarder ma Masterclasse sur le Respect disponible sur sur ce site